Les régimes sans gluten pourraient augmenter le risque de diabète

Les régimes sans gluten, qui jouissent d'une certaine popularité actuellement, pourraient augmenter, de façon modérée, le risque de diabète de type 2, suggère une étude épidémiologique américaine de très grande taille dont les résultats ont été présentés jeudi au congrès Epidemiology and Prevention, Lifestyle and Cardiometabolic Health de l'American Heart Association (AHA) à Portland.

Régime sans gluten

Les régimes sans gluten sont pratiqués par les personnes présentant une maladie coeliaque, caractérisée par une intolérance au gluten. Ils sont par ailleurs de plus en plus suivis par des personnes ne présentant pas cette pathologie, pour de supposés bienfaits pour la santé mais qui ne sont pas démontrés.

Diabète de type 2 et régime sans gluten

Pour en savoir plus sur l'effet métabolique d'une réduction de la consommation de gluten, Geng Zong de Harvard à Boston et ses collègues ont étudié les données de suivi de 3 grandes études épidémiologiques, les Nurses' Health Studies I et II et la Health Professionnals Follow-Up Study, soit un total de 199.794 personnes. La consommation de gluten a été évaluée à partir de questionnaires alimentaires remplis tous les 2 à 4 ans.

Ils ont ainsi pu analyser 4,2 millions d'années de suivi, avec la survenue de 15.947 nouveaux diabètes de type 2. Les sujets ont été divisés en 5 groupes selon leur niveau de consommation de gluten. Il s'avère que ce n'étaient les consommations basses de mais les consommations hautes qui semblaient protéger contre le diabète.

Le risque de diabète de type 2 était diminué de 20% dans le groupe ayant les consommations de gluten les plus élevées par rapport au groupe ayant les consommations les plus basses.

On sait que les régimes sans gluten entraînent une baisse de consommation de fibres, connues pour protéger contre le diabète. Les chercheurs ont donc fait une analyse en tenant compte de la consommation de fibres. Dans cette analyse, l'effet du gluten était diminué: il n'y avait plus qu'une différence de 13% entre les groupes ayant les consommations les plus élevées et les plus faibles.

L'effet négatif d'un régime pauvre en gluten passe donc partiellement par la réduction de l'apport en fibres, mais aussi partiellement par d'autres mécanismes.

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