Alimentation : risques "modérés" à cause des pesticides

Faut-il craindre les pesticides présents dans certains aliments ? Non répond l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire. Ils ne sont pas omniprésents, et restent, quand on en trouve, dans l’immense majorité des cas, sous les seuils autorisés.

84.341 prélèvements et un constat : non, les pesticides ne sont pas omniprésents dans notre alimentation, et dans l’immense majorité des cas, quand ils sont détectés, leur concentration reste en deçà des limites autorisées par la réglementation.

C’est l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire qui dévoile ces données dans son rapport sanitaire, pour 2015. Comparés à 2014, ces chiffres sont en tout point identiques, ce qui est perçu comme rassurant par les autorités sanitaires. Pas d’augmentation donc, de la concentration en pesticides dans l’alimentation, mais pas de diminution non plus.

96,5 % des aliments pour bébés exempts de pesticides, ou seulement à l’état de traces

Pour être très précis, les analyses compilées par l’Agence, provenant des États membres de l’Union, ont révélé que 53,3 % des échantillons testés ne contenaient aucun des 774 pesticides recherchés. Les autres, qui, donc en contenaient, étaient dans 97 % des cas dans la norme ou en dessous. Rapporté à l’ensemble, cela signifie que des pesticides sont présents et dépassent les seuils autorisés dans 1,7 % des aliments (contre 1,6 % en 2014, une hausse qui n’est pas significative).

Détail important : les aliments pour bébés et enfants testés sont dans l’immense majorité (96,5 %) des cas exempts de pesticides, ou dans les limites autorisées (traces), comme les industriels de l’agro-alimentaire s’y sont engagés, et conformément à la loi.

Et la Bio dans tout ça ?

Le succès de la filière BIO est au rendez-vous, puisque 99,3 % des échantillons testés par les pays membres de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire sont exempts de pesticides, ou dans les normes autorisées, c’est à dire là encore, des traces.

Bon à savoir : deux aliments concentrent le plus de dépassement en pesticides, lors des tests réalisés. Il s’agit des brocolis, dont 3,4 % des échantillons n’étaient pas conformes, et du raisin de table, dans 1,7 % des cas. Huile d’olive, jus d’orange et oeufs sont aussi plus sujets que la moyenne à dépassements.

Cette étude semble donc montrer que l’utilisation des pesticides, et leur propagation dans la chaîne alimentaire, est maitrisée.

En revanche, elle ne s’intéresse pas aux conséquences du fameux cocktail moléculaire, lorsque des substances chimiques d’origine différentes interagissent entre-elles. De même, si plusieurs aliments respectent isolément le seuil autorisé, leur consommation simultanée expose de facto les consommateurs à des doses supérieures aux recommandations sanitaires.

Jean-Baptiste Giraud - Consoglobe

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