Vous buvez du café chaque jour ? Voici ce que la science dit vraiment de ses effets sur votre corps et votre santé à long terme.
Consommée de manière modérée, la caféine présente des effets positifs sur la santé, reconnus par la recherche scientifique. Mais son usage excessif ou inadapté demeure associé à plusieurs risques, en particulier chez certaines populations sensibles. Alors que l’Union européenne renforce son cadre réglementaire, un point s’impose sur les connaissances et recommandations actuelles.
Les bienfaits avérés d’une consommation modérée de caféine
La caféine est l’une des substances psychoactives les plus consommées dans le monde. Son usage fait l’objet d’un suivi scientifique constant, nourri par des études actualisées. Si ses effets bénéfiques sont désormais bien établis en cas de consommation modérée, les risques liés à un usage excessif ou mal adapté restent au cœur des préoccupations de santé publique, notamment pour certaines catégories de la population.
Les études publiées début 2025 confirment qu’une consommation régulière, mais modérée, de café – soit généralement deux à trois tasses par jour – est associée à plusieurs bénéfices pour la santé. Elle contribuerait à réduire le risque de maladies cardiovasculaires, favoriserait un vieillissement en meilleure santé, et offrirait une protection partielle contre le diabète de type 2 ainsi que certains cancers.
Ces effets positifs ne seraient pas uniquement dus à la caféine elle-même, mais aussi aux composés bioactifs naturellement présents dans le café, tels que les polyphénols et les antioxydants. Ces substances jouent un rôle reconnu dans la lutte contre le stress oxydatif et dans la prévention de certaines maladies neurodégénératives.
Les seuils recommandés selon l’âge, la grossesse et l’état de santé
Les agences de santé européennes fixent le seuil de sécurité à 400 milligrammes de caféine par jour pour un adulte en bonne santé, ce qui correspond à environ quatre à cinq expressos ou trois grandes tasses de café filtre. Pour les femmes enceintes, la limite est réduite à 200 milligrammes par jour, afin de limiter les risques de retard de croissance fœtale et de complications obstétricales. Chez les enfants et les adolescents, la recommandation la plus courante est de ne pas dépasser 3 milligrammes de caféine par kilo de poids corporel.
Ces repères visent à encadrer la consommation quotidienne, en tenant compte de toutes les sources possibles de caféine. Au-delà du café, celle-ci est également présente dans le thé, les sodas, le chocolat et certaines boissons énergétiques, dont la teneur est parfois sous-estimée.
Les effets indésirables d’un excès de caféine
Un dépassement régulier des seuils recommandés peut entraîner des troubles du sommeil, une nervosité accrue, une accélération du rythme cardiaque, une élévation de la pression artérielle, ainsi que des symptômes liés à une dépendance ou une intoxication à la caféine : nausées, maux de tête, palpitations.
Certains profils sont particulièrement exposés à ces effets. C’est le cas des femmes enceintes, des personnes hypertendues, ou encore des individus présentant une sensibilité génétique à la caféine, qui peuvent ressentir des effets marqués dès des doses faibles à modérées.
La réponse réglementaire de l’Union européenne en 2025
En 2025, l’Union européenne a officiellement classé la caféine comme substance « nocive pour la santé si ingérée » à dose élevée. Cette décision ne remet pas en cause la consommation habituelle de café ou de thé, mais cible avant tout les produits fortement concentrés en caféine, comme certains compléments alimentaires ou boissons énergisantes.
L’objectif est d’améliorer la lisibilité de l’étiquetage et de renforcer la prévention, en particulier auprès des jeunes. Cette approche de précaution vise à anticiper les usages à risque, sans stigmatiser pour autant les habitudes de consommation courantes.
À retenir
Une consommation modérée de deux à quatre tasses de café par jour s’accompagne de bénéfices reconnus pour la santé. Les femmes enceintes, les enfants et les personnes hypertendues doivent cependant restreindre leur apport en caféine. Celle-ci se trouve également dans d’autres produits que le café, comme le thé, les sodas, le chocolat ou les boissons énergétiques, ce qui doit être pris en compte dans le calcul quotidien. Enfin, la sensibilité individuelle reste un facteur déterminant : selon l’âge, l’état de santé ou la génétique, les effets ressentis peuvent varier fortement d’une personne à l’autre.
Les données les plus récentes confirment une ligne de conduite claire : consommée avec discernement, la caféine s’intègre sans risque dans une alimentation équilibrée, à condition de respecter les recommandations spécifiques à chaque profil.
