La vitamine A est essentielle à la croissance, à la vision, au développement immunitaire et à la santé de la peau et des muqueuses chez l’enfant. Une carence peut entraîner de graves conséquences, surtout dans les pays à ressources limitées, tandis qu’un excès expose à des effets toxiques.
Apports recommandés et besoins selon l’âge
Les apports nutritionnels conseillés varient selon l’âge :
- 0-6 mois : 350 à 500 µg/j ;
- 6-12 mois : 250 à 400 µg/j ;
- 1-3 ans : 250 à 400 µg/j ;
- 4-7 ans : 350 µg/j ;
- 7-10 ans : 450 µg/j.
En France et en Europe, ces besoins sont généralement couverts par une alimentation diversifiée (lait infantile, viandes, produits laitiers, œufs, fruits et légumes colorés).
Risques de carence
La carence en vitamine A se traduit, chez l’enfant, par :
- Retards de croissance et troubles du développement ;
- Anomalies de la vision (héméralopie, cécité nocturne, atteinte de la cornée, jusqu’à la cécité définitive en cas de carence sévère) ;
- Susceptibilité accrue aux infections (rougeole, diarrhée, pneumonie).
Les carences sont surtout problématiques dans les pays en développement — plus de 190 millions d’enfants en sont affectés chaque année.
Supplémentation, enrichissement et sécurité
Dans les régions à haut risque, l’OMS recommande la supplémentation massive ou l’enrichissement alimentaire pour prévenir les complications. En France et dans les pays développés, la supplémentation n’est utile que dans certains cas : prématurité, maladies entraînant une malabsorption, alimentation très restrictive.
Un apport excessif (« hypervitaminose A ») expose à des effets secondaires : hypertension intracrânienne, vomissements, irritabilité, douleurs osseuses, risque hépatique et osseux. L’excès est plus fréquent avec l’usage de compléments et une alimentation trop riche en abats ou foie.
Conseils pratiques pour les familles
- Privilégier les apports alimentaires naturels (œufs, lait entier, lait infantile, légumes orangés et verts, foie avec modération).
- La supplémentation doit être réservée aux enfants carencés, sous contrôle médical, et non systématique dans les pays développés.
- Surveiller particulièrement les régimes végétaliens stricts, les enfants présentant des maladies digestives ou une croissance ralentie.
En résumé, la vitamine A est vitale pour le jeune enfant : l’alimentation habituelle suffit dans la plupart des cas, sauf situations spécifiques. L’excès, tout comme le déficit, sont à surveiller de près, l’idéal étant un équilibre alimentaire adapté.