Allergies : quels aliments contiennent des sulfites ?

15/12/2025

L’intolérance aux sulfites touche certaines personnes sensibles, provoquant des symptômes respiratoires ou cutanés. Explications médicales et recommandations.

Les sulfites sont partout. Utilisés comme conservateurs, ils empêchent l’oxydation dans des produits courants : vins, fruits secs, pommes de terre déshydratées. On les retrouve aussi dans certains médicaments et aérosols. Leur présence est si fréquente qu’elle est réglementée : en Europe, leur mention devient obligatoire dès 10 mg/kg dans les aliments ou 10 mg/l dans les boissons. Depuis 2005, les bouteilles de vin vendues en France doivent porter l’indication « contient des sulfites » si ce seuil est dépassé.

Une hypersensibilité encore mal comprise

L’intolérance aux sulfites est souvent confondue avec une allergie. C’est une erreur. Sur le plan immunologique, il ne s’agit pas d’une réaction allergique à proprement parler. Aucun anticorps ni lymphocyte T n’est mobilisé. Ce sont les cellules de l’immunité innée qui réagissent aux sulfites, déclenchant une inflammation. En somme, le corps réagit à un produit chimique, comme il le ferait face à un xénobiotique respiré, ingéré ou appliqué sur la peau.

Chez les personnes sensibles, la réaction peut être immédiate. Une demi-heure après ingestion, certains développent une rhinorrhée, des éternuements, des démangeaisons, voire de l’urticaire ou des douleurs abdominales. Dans les cas sévères, un bronchospasme peut survenir – autrement dit, une crise d’asthme. Il suffit parfois d’un seul de ces symptômes pour poser le diagnostic. Les vins blancs et champagnes, riches en sulfites, sont les coupables les plus fréquents. La réaction reste cependant rare et souvent bénigne.

Des profils à risque bien identifiés

L’intolérance devient préoccupante chez des profils bien définis. Environ 5 % des asthmatiques présentent des difficultés respiratoires après ingestion de sulfites. Le risque est encore plus marqué chez les patients atteints du syndrome de Fernand Vidal – une triade associant polypose nasale, asthme et intolérance à l’aspirine. Ce sont eux, en priorité, qui doivent éviter ces composés. Les vins issus de l’agriculture biologique contiennent certes moins de sulfites, mais pas assez peu pour écarter tout danger. En revanche, la plupart des bières industrielles actuelles n’en contiennent plus.

La recommandation médicale est simple : éviter les produits riches en sulfites, à commencer par le vin.

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