Les études récentes montrent que la consommation modérée d’œufs n’augmente pas le risque cardiovasculaire ni le taux de cholestérol sanguin chez la majorité des personnes, y compris les diabétiques, à condition que l’alimentation globale soit équilibrée et pauvre en graisses saturées.
Œufs et cholestérol : état des connaissances
Les œufs sont riches en cholestérol alimentaire (environ 200 mg par œuf), mais leur impact sur le cholestérol sanguin (LDL, le “mauvais” cholestérol) est bien moins marqué qu’on ne le pensait : l’organisme ajuste la production interne de cholestérol selon les apports extérieurs. Plusieurs essais cliniques récents ont même montré qu’une consommation quotidienne de 1 à 2 œufs, dans le cadre d’une alimentation pauvre en graisses saturées, n’augmente pas le LDL, et peut même l’abaisser ; l’effet global sur le profil lipidique dépend donc surtout des autres apports nutritionnels du repas. Ce sont plutôt les graisses saturées (beurre, bacon, fromage) consommées en même temps que les œufs qui influencent le cholestérol sanguin.
Œufs et diabète : nuances et recommandations
Chez les personnes diabétiques, les études restent nuancées. Certaines recherches ont suggéré qu’une consommation importante d’œufs (>1 œuf/jour) serait associée à une augmentation du risque de diabète de type 2, mais cette association ne fait pas l’unanimité car elle pourrait s’expliquer par le mode de vie, le profil alimentaire global et les cofacteurs associés. De nombreuses recommandations françaises et européennes invitent à une consommation modérée : 3 à 4 œufs par semaine chez les diabétiques, tout en surveillant la consommation de graisses saturées et de produits ultra-transformés.
Bénéfices spécifiques des œufs
Les œufs restent une source de protéines de haute qualité, de vitamines D, B12 et choline, et de minéraux bénéfiques pour la santé métabolique et la satiété. Ils n’augmentent pas directement la glycémie et peuvent s’intégrer dans l’alimentation du diabétique pour aider à la gestion du poids et préserver la masse musculaire.
Pour qui faut-il rester prudent ?
Une minorité de personnes, “hyper-répondantes” (génétiquement sensibles au cholestérol alimentaire), peuvent voir leur LDL augmenter : pour elles, une surveillance médicale individuelle est à privilégier.
En conclusion : pour la plupart des personnes, y compris les diabétiques, consommer des œufs avec modération dans le cadre d’une alimentation équilibrée n’augmente pas significativement le cholestérol ni le risque cardiovasculaire. L’attention doit surtout porter sur la qualité globale de l’alimentation et la limitation des graisses saturées et des produits ultra-transformés.