En cas d’hypercholestérolémie, il est fortement recommandé de réduire au maximum la consommation de beurre, même à des doses modérées, en raison de son effet démontré sur l’élévation du LDL-cholestérol (“mauvais cholestérol”).
Beurre : une source majeure de graisses saturées
Le beurre est particulièrement riche en acides gras saturés (notamment palmitique et myristique), connus pour leur impact hypercholestérolémiant. De multiples essais cliniques ont confirmé qu’un apport quotidien de beurre augmente significativement le taux de LDL-cholestérol, sans impact favorable sur les triglycérides ni sur l’inflammation.
Étude comparative : beurre vs huile d’olive
Une étude de référence en double aveugle a comparé la consommation quotidienne de 15 g de beurre (environ 4,5 % de l’apport énergétique total) à la même quantité d’huile d’olive sur 5 semaines. Résultat : la “période beurre” induisait une hausse de 5,6 % du LDL-cholestérol (passant de 2,88 à 3,04 mmol/l), alors que l’huile d’olive, pourtant apportée à quantité de lipides identique, ne produisait pas cet effet. Cette élévation du LDL est reconnue comme majeure dans la prévention cardiovasculaire : chaque baisse de 1 mmol/l du LDL réduit de 20 % la mortalité cardiovasculaire à long terme.
HDL-cholestérol et fausses “compensations”
Le beurre augmente également le HDL-cholestérol (“bon cholestérol”), mais les études récentes montrent que cette élévation n’est pas forcément protectrice. C’est la qualité fonctionnelle du HDL, et non sa quantité, qui compte pour la protection vasculaire.
Implications pratiques et recommandations
- Chez les personnes hypercholestérolémiques ou à haut risque cardiovasculaire, il est recommandé de limiter voire d’exclure le beurre au profit de graisses insaturées : huile d’olive, colza, fruits à coque.
- Le remplacement du beurre par ce type de matières grasses améliore le profil lipidique et contribue à réduire le risque d’événements cardiovasculaires.
En conclusion : même en quantité modérée, le beurre a un effet net sur l’augmentation du LDL-cholestérol. Les recommandations actuelles insistent donc sur la nécessité de réduire au maximum sa consommation chez les personnes à risque, au profit d’huiles riches en acides gras insaturés.