En janvier, changez de méthode : les régimes rapides sont une illusion. Préférez l’intelligence alimentaire.
Janvier commence souvent avec un pantalon qui serre un peu trop et un soupçon de culpabilité. La réponse réflexe ? Un régime express, histoire d’effacer rapidement les excès de fin d’année. Mauvaise idée. Le corps, confronté à une restriction brutale, réagit comme il l’a toujours fait : en activant le mode survie. Le cortisol grimpe, le stockage des graisses s’accélère – notamment autour des organes, là où ça devient vraiment problématique pour le cœur
Le foie, de son côté, encaisse. Or c’est lui qui gère les flux de sucre et de graisses. Le soumettre à des montagnes russes caloriques, c’est l’épuiser. Il fonctionne moins bien, le corps stocke plus. À cela s’ajoutent la fatigue, le mauvais sommeil, et une faim qui échappe à tout contrôle. Résultat : le fameux effet yo-yo. On maigrit, on regrossit – parfois plus qu’avant.
Pas d’interdits, mais un nouvel équilibre
Le mot-clé, ce n’est pas « régime », mais « rééquilibrage ». L’idée n’est pas de supprimer, mais de mieux organiser. Une assiette complète, c’est moitié glucides, un quart de protéines, un quart de lipides. Pas besoin de faire des calculs savants : des légumes, des céréales complètes, des légumineuses, un peu de viande blanche ou du poisson. Pas tous les jours du saumon, mais l’esprit est là.
Le modèle méditerranéen reste une référence : huile d’olive, poissons gras, herbes fraîches, produits peu transformés. Ce que le corps n’aime pas, ce sont les produits industriels, le sucre raffiné, l’alcool en excès. Ils saturent le foie, brouillent les signaux de faim et compliquent la digestion. Moins on en consomme, mieux on se porte.
Reprendre le rythme du corps, pas celui des applis
Le corps fonctionne selon une horloge. Le cortisol – l’hormone qui met en marche – atteint son sommet le matin, entre 6h et 8h. C’est le bon moment pour manger des sucres, que le corps saura bien utiliser. Le soir, c’est le contraire. Ce qu’on mange à 21h a plus de chances de finir en réserves. Dîner léger, ce n’est pas une règle morale : c’est une logique physiologique.
Autre point oublié : la mastication. Manger trop vite, c’est priver le cerveau d’une information essentielle. Il lui faut du temps pour enregistrer la satiété. Moins de 20 minutes pour un repas, c’est trop court. Et puis il y a l’indice glycémique. Préférer les aliments à IG bas, c’est éviter les pics d’insuline, suivis des fameuses fringales. Enfin, l’eau : 1,5 litre par jour, hors repas. Pas pour « nettoyer », mais pour faire tourner correctement la machine.
Réconcilier le corps avec l’assiette
Ce que beaucoup oublient : manger, c’est aussi du plaisir. Et ce plaisir, bien dosé, n’est pas un ennemi. Apprendre à distinguer la faim physique de l’envie émotionnelle, c’est déjà changer la donne. Finir son assiette quand on n’a plus faim ? Inutile. Se forcer ? Contre-productif.
Mieux vaut retrouver une relation apaisée avec l’alimentation. La culpabilité engendre les excès plus sûrement qu’un morceau de chocolat. Et pour stabiliser l’ensemble, l’activité physique joue un rôle décisif. Pas besoin de courir un marathon : 30 minutes de marche par jour suffisent. Ça aide le corps, et surtout ça aide la tête.