Le calcium pourrait faire fondre la graisse du ventre ? Une étude récente relance le débat. Voici ce qu’il faut retenir.
Les données actuelles montrent que le calcium peut contribuer à une légère diminution de la masse grasse abdominale… mais cet effet reste modeste et son importance clinique fait encore débat.
Ce que montrent les études récentes
Des essais cliniques et méta-analyses indiquent que des apports accrus en calcium (naturels ou via supplémentation) peuvent conduire à une légère réduction du tour de taille et de la masse grasse corporelle, y compris au niveau abdominal. Une méta-analyse Cochrane de 2025 souligne qu’une supplémentation de plusieurs mois peut entraîner une réduction moyenne du tour de taille d’environ 0,5 cm et de la masse grasse totale d’environ 0,34 kg, mais ces effets sont faibles et leur variation dépend fortement de la population étudiée et du mode d’apport (laitier ou supplément). Les apports alimentaires en calcium (naturel, via produits laitiers) semblent plus efficaces que les seuls compléments, possiblement grâce à l’effet synergique avec d’autres nutriments présents dans le lait.
Mécanismes proposés
Le calcium pourrait agir en réduisant le stockage de graisses dans les adipocytes : un apport suffisant diminuerait la quantité de calcium intracellulaire, ce qui stimulerait la lipolyse et freinerait la lipogenèse. Il pourrait aussi agir comme coupe-faim, moduler certains signaux hormonaux ou encore diminuer la fraction de lipides absorbés au niveau intestinal. Enfin, certaines études suggèrent que le calcium laitier, en particulier, active l’oxydation des graisses après les repas.
Limites actuelles et prudence
Il est important de souligner que les effets du calcium sur la graisse abdominale sont considérés comme faibles à modérés, et que les résultats varient selon l’âge, le sexe, l’état de santé et l’apport de base en calcium. Les niveaux de preuve sont jugés faibles à modérés, notamment à cause de la petite taille des effets observés, de la durée limitée des essais et des risques de biais. D’autres études de longue durée sont nécessaires pour mieux définir l’intérêt clinique de ces effets.