L’alimentation joue un rôle de plus en plus reconnu dans la sclérose en plaques (SEP) : elle influence l’inflammation, le microbiote, le risque de rechutes et le confort de vie, bien qu’aucun régime miracle n’ait encore prouvé de capacité curative.
Nutriments et aliments à privilégier
- Les aliments riches en oméga-3 (poissons gras, noix) et en antioxydants (vitamines A, E, D, fruits et légumes variés) protègent les cellules nerveuses et atténuent les mécanismes inflammatoires liés à la maladie.
- Les récentes études épidémiologiques montrent que la consommation de poisson plusieurs fois par semaine réduit le risque de progression du handicap de plus de 40 %, et ralentit l’aggravation des lésions nerveuses, notamment grâce à la taurine et aux oméga-3.
- Un microbiote intestinal diversifié protège contre les poussées et l’évolution défavorable ; la dysbiose (déséquilibre du microbiote) est liée à des régimes riches en sucres, graisses saturées et protéines animales, souvent négatifs pour la SEP.
Les régimes alimentaires proposés pour la SEP
- Le régime méditerranéen : recommandé pour son apport en fibres, légumes, poisson, huile d’olive et faible proportion en graisses saturées – il est associé à une réduction du stress oxydatif et de la fatigue.
- Le régime Swank (pauvre en graisses saturées, riche en fruits et céréales) et Le régime Wahls (régime paléo modifié, très riche en légumes et en protéines, très restrictive sur le gluten, les produits laitiers et les légumineuses) sont populaires auprès des patients, mais leur intérêt reste à valider à long terme.
- Les recommandations officielles insistent sur une alimentation équilibrée : cinq fruits et légumes par jour, céréales complètes, laitages et protéines en quantité modérée.
Points d’attention et précautions
- Une carence en vitamine D est associée à un risque accru d’aggravation, mais l’excès de supplémentation est déconseillé.
- Le surpoids, l’obésité ou les troubles métaboliques s’accompagnent d’une évolution plus défavorable de la maladie.
- Certains aliments (huile de palme, sucres simples, aliments ultra-transformés) majorent l’inflammation et accélèrent la progression de la SEP, selon les travaux les plus récents.
En résumé, l’alimentation dans la sclérose en plaques doit privilégier les oméga-3, les antioxydants et le modèle méditerranéen, en excluant les graisses saturées et les sucres rapides, et en recherchant la diversité pour préserver le microbiote, sans tomber dans les régimes restrictifs non validés scientifiquement.