Seniors : pourquoi les protéines sont essentielles

24/11/2025

Chez les seniors, la consommation de protéines est souvent insuffisante bien que l’augmentation des apports soit essentielle pour la prévention de la sarcopénie, la fragilité et la perte d’autonomie.

Principaux freins à la consommation de protéines

  • Anorexie du vieillissement : Diminution physiologique de l’appétit liée à l’âge, à des troubles hormonaux ou digestifs.
  • Problèmes bucco-dentaires : Difficultés de mastication dues à la perte de dents, à des prothèses mal ajustées ou à des douleurs buccales rendant les aliments riches en protéines (viandes, noix, etc.) plus difficiles à consommer.
  • Troubles digestifs et absorption réduite : Réduction de l’acidité gastrique, troubles intestinaux, pathologies digestives chroniques qui limitent l’assimilation des protéines.
  • Solitude, isolement social, dépression : Moins de stimulation pour préparer ou consommer des repas protéinés lorsque l’on vit seul ou en cas de troubles de l’humeur.
  • Contraintes économiques : Certaines sources protéiques (viandes, poissons) sont coûteuses, freinées par des budgets restreints.
  • Polymédication et effets indésirables : Certains traitements réduisent l’appétit ou altèrent le goût.

Recommandations récentes et quantités idéales

Les recommandations actuelles préconisent un apport de 1,0 à 1,2 g/kg de poids corporel/jour pour les seniors en bonne santé, et jusqu’à 1,5 g/kg en cas de pathologie aiguë ou de dénutrition. Pourtant, près d’un senior sur deux consomme moins de 0,8 g/kg/j de protéines, exposant à un risque accru de perte musculaire, de chutes et d’hospitalisations.

Pistes pour améliorer les apports protéiques

  • Répartition des apports : Fractionner l’apport en protéines sur l’ensemble des repas de la journée, plutôt que de tout concentrer au dîner.
  • Adaptation de la texture : Privilégier les viandes hachées, les poissons mous, les œufs, les laitages ou les protéines végétales faciles à mâcher et digérer.
  • Association protéines animales/végétales : Les protéines végétales (légumineuses, tofu, céréales complètes), bien combinées, offrent des alternatives viables, d’autant plus que leur effet positif sur la masse musculaire est mieux démontré.
  • Enrichissement alimentaire : Ajouter du lait en poudre, des œufs, du fromage râpé ou des poudres protéinées dans des préparations quotidiennes (purées, potages, desserts).
  • Soutien psychologique et social : Partager les repas, offrir un accompagnement à domicile ou favoriser les ateliers culinaires collectifs stimule l’appétit et la consommation protéique.
  • Innovation agroalimentaire : Développement de produits enrichis, adaptés aux besoins et à la texture idéale pour seniors via des innovations technologiques (produits mixés, compléments, etc.).

Renforcer l’apport en protéines chez les seniors est donc un enjeu majeur de santé publique : il passe par l’adaptation individuelle, la lutte contre la solitude, l’accessibilité économique et l’innovation alimentaire, tout en tenant compte des pathologies éventuelles.

Image placeholder

Journaliste | Santé & Alimentation

Laisser un commentaire