Quand et comment introduire les aliments chez bébé ? Suivez les conseils experts pour une diversification variée, sûre et progressive.
Les recommandations récentes sur la diversification alimentaire s’appuient sur un consensus scientifique international et invitent à une introduction précoce, variée et adaptée aux besoins de l’enfant. Elles visent à favoriser l’acceptation des aliments, à prévenir les carences et à réduire le risque d’allergies.
Âge d’introduction et progressivité
La diversification doit débuter entre 4 et 6 mois révolus, sans attendre systématiquement le 6ème mois, mais jamais avant 4 mois. Les nouvelles recommandations du PNNS et de Santé publique France insistent sur la progressivité et le respect de l’appétit de l’enfant. Le lait maternel reste l’aliment principal jusqu’à 1 an, mais le passage aux aliments solides doit être progressif, en suivant les signaux de faim et de rassasiement.
Quels aliments introduire et dans quel ordre ?
Tous les groupes d’aliments peuvent être introduits dès le début (viande, poisson, œuf, fruits, légumes, céréales, légumineuses, laitages), mais en variant les textures selon les capacités de déglutition et de mastication.
- Les légumes, cuits et mixés sans sel, sont souvent recommandés en premier, mais ce n’est pas obligatoire : il est bénéfique d’alterner fruits et légumes pour développer la palette sensorielle.
- Les fruits de mer cuits, l’œuf dur, le poisson (2 fois par semaine, frais/surgelé non pané) peuvent être proposés dès les premiers mois, en respectant des recommandations spécifiques sur les espèces à éviter en raison des polluants (PCB, méthyl-mercure).
- La mise en place d’une alimentation variée favorisera l’acceptation de nouveaux goûts et la prévention de la néophobie alimentaire.
Introduction des allergènes
Les dernières données scientifiques recommandent d’introduire sans retard les aliments allergènes (œuf, arachide, poisson, lait, protéines de blé…) chez tous les enfants, même à risque, dès les premiers mois de diversification : il est démontré que cela favorise la tolérance orale et réduit le risque d’allergies alimentaires. Seule exception : la prudence liée aux antécédents de réactions graves ou atopie sévère justifie une surveillance médicale adaptée.
Textures et quantités
L’introduction des textures doit suivre le développement moteur : purées lisses, puis morceaux fondants, puis alimentation familiale adaptée à partir de 8 mois. Ne pas imposer de quantités : il s’agit de proposer et d’encourager, sans forcer, en répétant l’exposition pour chaque aliment (jusqu’à 10 fois).
Conseils pratiques aux parents
- Proposer une grande variété d’aliments dès le début, en privilégiant ceux de saison, locaux et bio si possible.
- Alterner aliments et textures sans suivre d’ordre fixe.
- Respecter l’appétit, ne pas forcer.
- Limiter le sel, les produits sucrés, la charcuterie, et privilégier la cuisson vapeur ou douce.
- Introduire les allergènes tôt, sauf cas sévère ou sous conseil médical.
- Maintenir l’allaitement ou le lait infantile jusqu’à un an.
La diversification alimentaire moderne est guidée par le principe « tout, tôt, varié et progressif », afin de favoriser la santé globale, la tolérance alimentaire et de prévenir la néophobie.