Carence en iode chez les végans : un risque nutritionnel

02/12/2025

Pourquoi les végans sont exposés à un déficit en iode

L’exclusion des produits animaux, principales sources naturelles d’iode, réduit fortement les apports de ce micronutriment. Alors qu’un verre de lait de vache contient en moyenne 116 µg d’iode, les boissons végétales en apportent à peine 3 à 4 µg, sauf en cas d’enrichissement spécifique.

Les conséquences d’une carence en iode sur la santé

L’iode est indispensable à la production des hormones thyroïdiennes. Son absence peut provoquer fatigue, goitre, hypothyroïdie ou ralentissement du métabolisme. Chez la femme enceinte, même un déficit léger est associé à des troubles du développement neurologique du fœtus et à une diminution du QI chez l’enfant.

Données épidémiologiques sur l’iode en Europe

Les enquêtes récentes montrent une recrudescence de la carence en iode, en particulier chez les végans, les femmes en âge de procréer et les adolescentes. Les analyses urinaires révèlent des apports nettement inférieurs aux recommandations de l’OMS, parfois à des niveaux de carence modérée à sévère.

Comment prévenir la carence en iode chez les végans

Plusieurs mesures permettent de limiter le risque : utiliser du sel iodé, privilégier les boissons végétales enrichies en iode, envisager une supplémentation adaptée (150 µg/jour chez l’adulte) et consommer des algues avec prudence en raison de leur teneur très variable.

Quelles recommandations pour les végétaliens et les femmes enceintes ?

L’adaptation des recommandations nutritionnelles apparaît urgente. La supplémentation doit être envisagée chez les femmes enceintes et allaitantes. La sensibilisation des professionnels de santé et du grand public est essentielle pour prévenir des déficits aux conséquences parfois irréversibles.

Carence en iode et alimentation végane : un enjeu de santé publique

Avec la progression du végétalisme, l’iode devient un micronutriment critique. La mise en place d’une surveillance biologique et la diffusion d’informations claires sur les apports recommandés constituent des leviers prioritaires pour limiter les risques.

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Journaliste spécialisé en santé depuis plus de vingt ans

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