La maladie cœliaque, aussi nommée entéropathie au gluten, est un trouble héréditaire provoqué par la consommation de céréales qui contiennent du gluten. Lorsque vous êtes atteint de cette maladie, votre système immunitaire réagit négativement au gluten et cause des dommages à la paroi interne du petit intestin. Cette maladie peut diminuer la capacité d'une personne à absorber les nutriments, comme le fer, le folate, le calcium, la vitamine D, les protéines, le gras et les glucides, ce qui peut entraîner des problèmes de santé chroniques, de l'anémie, de l'ostéoporose et certains cancers du tractus gastro-intestinal.
Le gluten est présent dans les grains de différentes espèces d'orge, d'avoine, de seigle, de triticale et de blé (p. ex, les blés durs, l'épeautre et le blé Kamut) ou d'une souche hybridée de toutes ces céréales.
Le ‘paradoxe’ du gluten
• Environ un cœliaque adulte sur deux ne suit pas un régime sans gluten strict,
• à peu près 1 % de la population est séropositive pour la MC (présence d’IgA anti-transglutaminase) et a donc une MC plus ou moins silencieuse, mais ces personnes ne sont pas toutes ni dépistées, ni traitées et ne suivent donc pas de régime alimentaire particulier,
• une évolution actuelle des croyances, disant que le gluten serait associé à plusieurs symptômes, et un grand nombre de personnes en principe testées non cœliaques et non allergiques, disant qu’elles vont mieux si elles ne mangent plus de gluten (sensibilité ou hypersensibilité au gluten non cœliaque, pour laquelle il n’existe pas à ce jour de rationnel scientifique clairement établi et où le rôle du gluten reste à démontrer).
Il y a donc de plus en plus de personnes qui mangent sans gluten, mais paradoxalement, ce ne sont pas forcément celles dont il est prouvé qu’elles ont besoin de suivre un régime sans gluten.
Ce paradoxe vient du fait que les maladies liées au gluten, la MC, bien sûr, les allergies ( peut-être la « sensibilité ou hypersensibilité non cœliaque ») ont toutes cliniquement le tableau de « troubles fonctionnels intestinaux ».
Des individus qui ont des signes digestifs associant des douleurs abdominales, des ballonnements, de la diarrhée ou de la constipation, à des signes de mal-être, de mauvais état général, de fatigue, d’eczéma, de stress, de troubles du sommeil, d’engourdissements, tout un cortège de signes dits ‘fonctionnels’, se mettent au régime sans gluten sans diagnostic ou avec un diagnostic de MC négatif, et se disent mieux portants quand ils font un régime sans gluten. D’où la vogue des régime sans gluten.
Il est recommandé d’introduire le gluten entre 4 et 12 mois révolus. Chez les enfants à risque, si une introduction à 12 vs. 6 mois peut retarder l’apparition des premiers symptômes de la maladie cœliaque, elle n’a pas d’effet sur le risque global de développer la maladie durant l’enfance.
Pour aller plus loin :
Szajewska H, et al. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2016;62(3): 507-513. doi: 10.1097/MPG.0000000000001105.