Découvrez les plantes et fibres les plus efficaces pour soulager naturellement la constipation. Une approche douce mais redoutable.
Le séné, la bourdaine, la rhubarbe. Ces plantes ne sont pas nouvelles. Elles figurent dans toutes les pharmacopées traditionnelles. Leur point commun : elles déclenchent une contraction directe des muscles intestinaux. Un effet coup de fouet, utile pour les épisodes ponctuels. Pas plus. Car à force d’en abuser, le tube digestif finit par perdre son automatisme.
Moins connue, la mauve frisée – utilisée en Chine depuis des siècles – associe un effet laxatif à une action diurétique. Elle peut soulager dès le premier jour. La pensée sauvage, elle, agit de façon plus globale : en plus d’un léger effet laxatif, elle purifie le système digestif et le sang, dans une logique de drainage.
Fibres douces : les alliées du quotidien
Quand la constipation devient chronique, la stimulation forcée n’est plus la solution. Mieux vaut favoriser un retour à l’équilibre. Le lin en est un bon exemple. Mais encore faut-il broyer les graines : entières, elles ressortent comme elles sont entrées. Riches en fibres solubles et en oméga-3, elles lubrifient le tube digestif sans l’agresser.
Le psyllium fonctionne sur le même principe : il gonfle au contact de l’eau, augmente le volume des selles, et les pousse vers la sortie sans inflammation. Idem pour la figue, dont les fibres et les sucres naturels ont une action douce mais efficace.
Des aliments qui font avancer les choses
Il n’y a pas que les tisanes et les poudres. Certains aliments du quotidien sont des laxatifs discrets mais puissants. Le son d’avoine, par exemple, capte l’eau et forme une sorte de gel protecteur. Résultat : un bol alimentaire plus fluide, et moins irritant pour la muqueuse intestinale.
Le pruneau, laxatif bien connu, reste un incontournable : fibres insolubles, potassium, bore, tout y est. La pomme aussi – à condition de garder la peau – fournit de la pectine, une fibre qui ralentit la digestion mais stimule le passage intestinal.
Le konjac et le nopal, moins courants, agissent de la même manière : riches en mucilages, ils gonflent dans l’estomac, activent le péristaltisme, tout en réduisant la sensation de faim.
Flore et eau : le tandem oublié
Boire reste l’un des gestes les plus simples, et souvent négligé. Sans eau, les fibres sont inutiles. Il faut entre 1,5 et 2 litres de liquide par jour pour assurer la lubrification des selles et éviter les blocages.
L’équilibre du microbiote joue lui aussi un rôle central. Les yaourts, le kéfir, le kombucha apportent des probiotiques qui régulent la digestion. À noter : selon le temps de fermentation, ces boissons peuvent avoir des effets opposés. Le kéfir, par exemple, est laxatif jusqu’à 24 heures de fermentation. Au-delà de 60, il peut ralentir le transit.
Mouvement, massage, foie : les gestes qui comptent
L’exercice physique stimule les muscles du ventre. Pas besoin de marathon : marcher, monter des escaliers, faire du vélo suffit à relancer l’activité intestinale. Les massages, notamment autour du foie, ont aussi leur utilité. L’automassage hépatique, simple à pratiquer, réactive le péristaltisme.
L’hydrothérapie du côlon, elle, nettoie en profondeur. Ce n’est pas un traitement de fond, mais elle soulage les cas d’encombrement chronique. Enfin, certaines plantes – desmodium, artichaut – aident le foie à mieux sécréter la bile. Et une bile fluide, c’est un transit plus régulier.