Ces quelques conseils diététiques vous permettront d'atténuer une partie de vos symptômes et prévenir certaines maladies reliées à la ménopause : bouffées de chaleur, perturbation de l’humeur, troubles du sommeil, sécheresse de la peau, légère prise de poids, cancer du sein, ostéoporose et maladies cardiovasculaires.
Préventions nutritionnelles
L'ostéoporose
A partir de 25-30 ans la masse osseuse commence à diminuer légèrement avec l’âge.
Les œstrogènes ont un effet protecteur sur l’os :
- stimulent l’activité des ostéoblastes
- freinent celle des ostéoclastes
- augmentent l’absorption intestinale du calcium, constituant fondamental de l’os.
La carence œstrogénique accélère cette perte osseuse jusqu’à rendre négatif le bilan entre l’accrétion et la résorption du calcium, constituant fondamental de l’os. Associée à d’autres facteurs tels que la prédisposition génétique, le manque d’exercice physique, l’alimentation pauvre en calcium…, la ménopause peut donc conduire à l’ostéoporose.
Elle survient 5 à 15 ans après la ménopause. Elle concerne 1/3 des femmes ménopausées (à 50 ans = 10%, à 60 ans = 20%, à 75 ans = 40%).
Prévention nutritionnelle de l'ostéoporose
Comment prévenir l’ostéoporose ? En ayant une alimentation suffisamment riche en calcium et vitamine D (jouent un rôle essentiel dans la densification de l’os).
Il est indispensable que la femme dès la périménopause augmente ses apports vitamino-calciques.
A partir de 50 ans il lui est conseillé de consommer : 1200 mg de calcium et 10 μg de vitamine D par jour
A savoir : une bonne couverture des besoins calciques devrait commencer dès l’enfance, puisque le capital osseux est définitivement acquis vers 20 ans.
A savoir : 30 % des femmes de 18 à 50 ans consomment moins des 2/3 des ANC ; 75 % des femmes de plus de 55 ans
Le calcium
Principales sources alimentaires de calcium :
- les produits laitiers (meilleure biodisponibilité)
- les légumes et fruits
- certaines eaux minérales (bonne biodisponibilité)
300 mg de calcium =
- 250 mL de lait
- 300 g de fromage blanc (3 pots individuels)
- 2 yaourts
- 80g de camembert
- 30g d ’emmenthal
- 800 g de chou
- 1 kg d ’orange
- 1/2 L d ’eau Hépar
- 1,5 L de Vittel
Certains éléments limitent l’assimilation du calcium:
- L’excès de sel, de protéines, de caféine (> 4 tasses de café par jour, thé, cola) = Augmentation de la perte calcique urinaire
- L’excès d’alcool et le tabagisme = Baisse de la densité osseuse
La vitamine D
Près des 2/3 de la vitamine D dans l’organisme proviennent de la synthèse endogène par l’épiderme sous l’action des UV. On estime qu’en France l’exposition solaire habituelle des femmes permet une production endogène suffisante.
Les principales sources alimentaires de vitamine D:
- les poissons gras (saumon, hareng, sardine…)
- autres sources : certaines viandes et abats, les œufs, certains champignons.
Complications cardiovasculaires
A partir de 50 ans le risque cardio-vasculaire chez la femme augmente fortement pour égaler quelques années plus tard celui de l’homme qui lui était jusqu’à présent nettement supérieur.
En effet à cette période certains facteurs de risques cardio-vasculaires apparaissent ou s’aggravent:
- HTA
- Diabète de type 2
- Dyslipidémies
- Surcharge pondérale
La ménopause participe à ce phénomène physiologique général.
La carence en œstrogènes entraîne une modification athérogène des lipides plasmatiques :
- Elévation du cholestérol total
- Elévation du LDL-cholestérol
- Diminution du HDL-cholestérol
- Elévation des IDL
- Elévation des Triglycérides
En outre la ménopause induit une transformation de la composition corporelle :
- modification de la répartition de la masse grasse : de gynoïde, elle devient androïde. (L’adiposité thoraco-abdominale et viscérale augmentent)
- augmentation de la masse grasse totale aux dépens de la masse maigre favorisant la prise pondérale.
Prévention nutritionnelle des dyslipidémies et de la surcharge pondérale
- surveiller la qualité et la quantité des matières grasses :
1/ privilégier les graisses végétales (huile olive + huile de colza, margarine enrichies en oméga 3 et phytostérols); 3 à 4 c. à soupe d’huiles / jour ou équivalent
2/ limiter les graisses animales (beurre, crème fraîche, charcuterie, viandes grasses, fromage)
- beurre : 10 g par jour
- fromage : 1 portion / jour
- viande rouge : 3 fois / sem maxi (limiter les abats)
- augmenter la consommation de poissons (gras) : 2 à 3 fois / sem. minimum
- œufs : 3 / sem maxi
- augmenter la consommation de légume
- consommer des fruits : 2 à 3 maximum car riche en fructose
- éviter les glucides simples (sucre et produits sucrés = miel, confitures, jus, sodas, confiserie…)
- limiter les glucides complexes (féculents, pain…)
- limiter l’alcool : 2 verres (2x100 mL) de vin par jour maxi (seulement s’il y habitude de consommation quotidienne)
Remarque : En cas de dyslipidémies ou de surpoids avérés, il est préférable d’orienter vos patientes auprès de spécialistes en nutrition (diététiciens) afin qu’elles bénéficient d’une prise en charge personnalisée adaptée à leurs habitudes alimentaires.
L’exercice physique
L'activité physique comme la marche rapide et le vélo permettent :
- la stimulation des ostéoblastes ce qui aide à la lutte contre la fragilisation osseuse
- l'augmentation de la masse musculaire améliore la sensibilité à l’insuline et augmente le potentiel du muscle squelettique dans l’oxydation des lipides