De nombreuses études ont mis en évidence l’influence des facteurs nutritionnels sur le risque de développer un cancer, même s’il reste des incertitudes sur le rôle exact de certains d’entre eux. Ainsi, une alimentation équilibrée et diversifiée, privilégiant les fibres, les fruits et légumes, peut réduire votre risque de développer un cancer.
Règle d'alimentation n°1 : manger plus de fruits et de légumes !
De nombreuses études, menées depuis plus de 50 ans, ont démontré que les sujets consommant davantage de fruits, de légumes, de poisson, et dans une moindre mesure de céréales, développaient moins de cancers des voies digestives (bouche, œsophage, estomac, côlon), des voies respiratoires (bronches et poumon) et du pancréas. Il est ainsi recommandé de manger chaque jour entre 400 et 800 g de fruits et légumes variés, ce qui correspond à cinq fruits et légumes par jour au minimum. Frais, crus ou cuits, ils apportent toutes leurs qualités nutritionnelles, mais peuvent aussi être achetés en conserve ou surgelés.
A noter que la France compte 60% de « sous-consommateurs » de fruits et légumes, avec une moyenne de 285 g seulement par personne et par jour. Une alimentation plus riche en fruits et légumes leur permettrait de diminuer les risques de cancer de 31%. C'est ce que révèle l'étude SUVIMAX menée sur plus de 13 000 personnes pendant huit ans. Cette étude apporte de surcroît des preuves sur l'impact des vitamines et minéraux anti-oxydants sur la santé.
Règle d'alimentation n°2 : consommer moins de viande et moins de graisses animales, mais plus de poisson
On sait que les régimes trop riches en viande, et notamment en charcuterie et viandes cuites à haute température, augmentent le risque de cancer de l'intestin. La consommation de viandes ne devrait pas dépasser 10% de l'apport énergétique quotidien. De la même manière, les huiles et les graisses ne devraient pas fournir plus de 30% de cet apport, alors que la moyenne française se situe autour de 40%.
En liaison directe avec cette consommation, le surpoids est incriminé dans le risque de cancer du sein après la ménopause.
Règle d'alimentation n°3 : réduire la consommation de sel
Consommé avec excès, le sel joue un rôle dans le développement des cancers de l'estomac. En causant des dommages sur la muqueuse gastrique, il favoriserait la transformation cancéreuse des cellules.
De plus, la conservation des aliments par salage (poisson, viandes, etc...) entraîne la formation de substance appelées nitrosamines, qui ont un rôle cancérigène. Il est admis que la consommation individuelle de sel, quelle que soit sa source, ne devrait pas dépasser 6 g par jour.
Règle d'alimentation n°4 : boire moins d'alcool
La consommation d'alcool est le principal facteur de risque alimentaire de cancer en France. L'alcool, en particulier lorsqu'il est associé au tabac, joue un rôle dans le déclenchement des cancers de la langue, de la gorge, du sein et du foie. En France, 7% à 10% des cancers seraient associés à un excès de boissons alcoolisées, avec une incidence parmi les plus élevées d'Europe pour les cancers de l'œsophage et du pharynx. Il est donc conseillé de limiter sa consommation à moins de deux verres d'alcool (vin, bière, apéritif) par jour pour les hommes et à moins d'un verre par jour pour les femmes. Pour mémoire, on compte en France environ cinq millions de consommateurs excessifs, dont deux à trois millions d'alcoolo dépendants (voir alcool et cancer).
Moyens et aides possibles pour limiter les risques de cancer
Associer différents groupes d'aliments dans un même plat vous permet de répondre facilement aux besoins de votre organisme : légumes crus (vitamine C, polyphénols), légumes cuits (minéraux, fibres), féculents (glucides complexes), viande ou poisson (protéines, fer), huile (vitamine E). Complétez votre alimentation avec un produit laitier (calcium) et un fruit (vitamines).
Préserver sa santé passe par de bons gestes en cuisine et à table : faites cuire vos aliments à température modérée, ne consommez qu'occasionnellement charcuteries et jus de cuisson. Limitez enfin grillades et barbecues s'ils ne sont pas réalisés dans de bonnes conditions.
Pour aller plus loin :