Face aux messages contradictoires concernant le lait et la santé, une équipe de chercheurs français a réalisé une revue de la littérature afin de faire le point sur les liens entre la consommation de lait et l’ostéoporose.
Les études épidémiologiques évaluant les liens entre la consommation de lait et le risque de fracture aboutissent à des résultats discordants : effets bénéfiques, neutres ou délétères. Plusieurs hypothèses ont été suggérées pour expliquer les effets potentiellement négatifs, telles que la surcharge acide liée à l’ingestion de lait, l’intolérance au lactose ou encore un effet néfaste du D-galactose, aucune n’a été validée. De nombreux biais méthodologiques pourraient également expliquer ces contradictions, tels que le biais de causalité inverse ou encore la complexité à évaluer rétrospectivement les quantités de lait consommées au cours de la vie.
Les études expérimentales, quant à elles, montrent le plus souvent des effets bénéfiques de la consommation de lait sur les marqueurs de la santé des os. Dans les différents groupes d’âges, y compris chez les enfants et les femmes ménopausées, la consommation de lait est associée à un ralentissement du remodelage osseux et à des valeurs plus élevées ou inchangées de la densité minérale osseuse. Ces effets bénéfiques sont plus marqués dans les populations à faible apport en calcium.
Au vu de l’état des connaissances, les auteurs concluent qu’il n’y a pas lieu de modifier les recommandations concernant la consommation de lait pour préserver la santé osseuse des populations.
Pour aller plus loin :
Fardellone P, et al. Joint Bone Spine 2016. doi: 10.1016/j.jbspin.2016.06.006.
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