Pour les petits comme les grands, Pâques rime avec chocolat. Connu pour sa qualité d’antioxydant, le chocolat noir réduit entre autres le risque de diabète et le vieillissement de nos cellules. Une bonne raison d’en profiter mais avec modération !
Le chocolat est un aliment qui se classe parmi les meilleures sources d’antioxydants qui aident à lutter contre les radicaux libres. Ces composés très réactifs, sont produits continuellement lorsque nous respirons. En petite quantité, les radicaux libres entretiennent le fonctionnement cellulaire de notre organisme mais en trop grande quantité, ils deviennent nocifs et endommagent nos organes et nos tissus tels que la peau. L’exposition à des stress oxydatifs (pollution, tabac, UV, etc.) aggrave ce phénomène. On les associe également à de nombreuses maladies comme la cataracte, l’arthrite, les maladies cardio-vasculaires ou les cancers.
Le chocolat, comme le café, est un riche en antioxydants qui neutralisent les radicaux libres et réduisent leur nocivité. A l’état naturel, la fève de cacao contient 8% d’antioxydants, mais plus le chocolat est amaigrit en cacao, plus la quantité d’antioxydants est faible. Il faut donc privilégier les chocolats « noirs », à haute teneur en cacao. Même si les bénéfices du cacao sont peu étudiés, plusieurs études ont mis évidence les effets positifs du chocolat au niveau cardiovasculaire. Par exemple il a été montré qu’une consommation modérée de chocolat chez des personnes ayant survécu à un infarctus permettait de réduire le risque de décès de 70%.
Patrizia Carrieri, ingénieure de recherche à l’Inserm dans le domaine du VIH et des hépatites virales étudie les effets de la consommation de substances comme l’alcool, le café et le chocolat, sur la santé des patients de la cohorte ANRS HEPAVIH. Elle précise que « chez les personnes atteintes du VIH et d’hépatite C, la consommation quotidienne de chocolat est associée à une meilleure fonctionnalité hépatique ».
Par contre le chocolat est un aliment très calorique, il ne faut donc pas en abuser.
Bien choisir son chocolat
Les chocolats industriels sont généralement des produits riches en gras et sucres, ingrédients ajoutés en abondance pour flatter vos sens et vous rendre "addict" afin de vous pousser à en consommer toujours plus. Il peut en résulter un apport calorique impressionnant, puisque 100 g de chocolat correspondent à environ 500 kcal, soit autant que le foie gras ! Par ailleurs, le surplus de matière grasse ajoutée et autorisée par la réglementation européenne est bien souvent de l'huile de palme, sans que cela soit toujours clairement mentionné.
Parallèlement, il est fréquent de trouver dans des chocolats industriels de multiples additifs comme des épaississants, des arômes de synthèse, des phosphates... Le marketing tente aussi - avec un certain succès - de vous faire croire que ce type de produit a de multiples vertus comme celle d'agir sur la mémoire, de protéger les artères, de lutter contre le stress et même d'être "aphrodisiaque" ! Si les fèves de chocolat contiennent effectivement des antioxydants protecteurs des cellules et des amines psychoactives, dans le chocolat industriel, ces composés sont en doses infinitésimales. Il faudrait donc en prendre des quantités déraisonnables pour profiter de ces bienfaits... ce qui ne manquerait pas de vous rendre obèse.
Chocolat "cru"
Il existe heureusement de bons chocolats, mais comment les choisir ? La dénomination "traditionnelle" vous garantit selon le code de la consommation (L 112 - 7) la présence des seules graisses issues des fèves de cacaoyer sans adjonction d'autres types de matières grasses. Vérifiez aussi sur la liste des ingrédients - indiqués par ordre décroissant - que la mention "cacao" ou "pâte de cacao", et non "sucre" ou "beurre de cacao", figure en premier. La présence d'additifs multiples est indiquée soit par leurs dénominations directes, soit par la lettre "E..." suivie de 3 chiffres.
Au-delà des chocolats bio, vous pouvez aussi choisir ceux issus de ce nouveau mode de préparation appelé "chocolat cru". Les fèves ne sont pas torréfiées mais uniquement séchées, ce qui limite l'apparition d'une substance appelée acrylamide, réputée cancérogène lorsqu'on en absorbe en excès (toute torréfaction, et pas que pour le chocolat, en présence d'hydrates de carbone entraîne l'apparition d'acrylamide à des concentrations variables). Les fèves de cacao uniquement séchées ont un goût amer et il est assez difficile - mais pas impossible - de préparer ensuite soi-même son propre chocolat. La nouveauté est que l'on peut se procurer assez facilement du chocolat cru en tablette préparé à base d'ingrédients de qualité.
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