Une étude britannique d’ampleur conforte les relations entre le microbiote et la masse corporelle : la diversité des espèces bactériennes de l’intestin est en effet associée à une moindre prise de poids ainsi qu’à un apport en fibres plus élevé.
Les publications documentant les relations entre la composition du microbiote intestinal et le statut pondéral sont en plein essor. Une étude parue dans l’International Journal of Obesity vient aujourd’hui s’inscrire dans cette lignée en analysant les données d’un des plus grands panels jamais étudiés dans ce domaine : 1 632 femmes adultes, issues d’une cohorte britannique (Twins UK registry). L’étude s’est intéressée au gain de poids des participantes suivies pendant 9 ans et à sa relation avec la composition du microbiote intestinal à la fin de ce suivi.
Résultats
Les femmes dont la prise de poids était la plus importante (3ème tertile) présentaient une moindre diversité d’espèces bactériennes au niveau de leur microbiote, et ce après ajustement sur l’apport énergétique et l’indice de masse corporelle initial. La diversité du microbiote était par ailleurs positivement corrélée à l’apport en fibres. Ces résultats suggèrent que l’effet bénéfique des fibres en matière de gestion du poids pourrait être lié à la diversité du microbiote. Néanmoins, on ne peut pas conclure avec certitude qu’elle en est à l’origine. En effet, le fait que les selles analysées aient été collectées à la fin du suivi, et non au début – au grand regret des auteurs – ne permet pas de préciser le sens de ces relations, ni de tirer des conclusions sur le lien de cause à effet entre ces paramètres. L’étude caractérise par ailleurs les groupes bactériens (unités taxonomiques opérationnelles, UTO) trouvés dans le microbiote en fonction du degré de prise de poids des sujets : les UTO associées à une moindre prise de poids étaient du type Ruminococcaceae et Lachnospiraceae, alors que les Bacteroides – classiquement retrouvées en proportion plus élevée chez les personnes obèses – étaient quant à elles plus fortement représentées chez les femmes dont le gain de poids était le plus important.
Pour aller plus loin :
Menni C et al. Gut microbiome diversity and high-fibre intake are related to lower long-term weight gain. Int J Obes (Lond). 2017 Apr 4. doi: 10.1038/ijo.2017.66.
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